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Notre-Dame-des-Landes/ZAD – Communiqué de presse, 31 octobre 2012

Publie le jeudi 1er novembre 2012 par Open-Publishing
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Alors que les opérations d’expulsion se sont aujourd’hui poursuivies sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un nombre grandissant de voix s’élèvent contre la répression des opposants et exigent l’abandon du projet.[1]

Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits.La violence a été une fois de plus disproportionnée, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

« J’ai assisté toute la journée à l’intervention des gendarmes dans la forêt, et j’étais vraiment très inquiète d’autant plus que l’un d’entre eux est tombé d’une plateforme dans un arbre suite à une fausse manœuvre de sa part, ce qui fait douter de leurs compétences en terme de sécurité » explique une voisine présente dans la forêt.

La situation a poussé le Président du Conseil Régional des Pays de la Loire à des déclarations paniquées visant à faire taire les interventions publiques qui soulignent l’importance des enjeux autour de ce projet : destruction des terres agricoles, aménagement autoritaire du territoire, changement climatique, mythe de la croissance.

En prétendant qu’il était désormais impossible de stopper la construction de l’aéroport et en essayant d’appliquant la technique bien connue du « diviser pour mieux régner », M. Auxiette n’a fait que souligner la flagrance de l’illégitimité de ce projet. Il nie surtout que l’opposition au projet d’aéroport dépasse aujourd’hui largement le cercle de ceux qu’il continue, malgré l’évidence et l’énorme soutien qui leur est apporté de toutes parts, à qualifier de jeunes activistes isolés.

« Nous vivons tous sur la même terre, nous sommes tous concernés par ce qui se passe ici. Je ne fais pas confiance aux décideurs politiques. Ils nous ont bien prétendu que le nuage radioactif de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière française ! » rappelle un paysan breton venu sur place, qui ajoute : « J’ai d’ailleurs prévu de revenir le 17 novembre, pour la manifestation de réoccupation. »

[1] Après Paul Molac, député de la 4ème circonscription du Morbihan, faisant part de son inquiétude quant au déploiement des forces de l’ordre pour chasser des opposants dont il a déclaré comprendre les motivations (cf http://www.letelegramme.com/ig/gene...), l’ancien Directeur à la Caisse des Dépôts et Consignations, Patrick Warin a publié une lettre ouverte à François Hollande l’exhortant à abandonner le projet (http://www.agencebretagnepresse.com...), tandis qu’une centaine de personnes ont assisté à la réunion d’organisation de la manifestation de réoccupation du 17 novembre prochain

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